On ne va pas vous pousser la chanson… mais vous donner quelques conseils pour commencer à rêver, un peu plus concrètement, à votre voyage au Canada.
Dates, lieux et infos pratiques, on vous dit tout sur l’été indien au Canada.
Attention ! “Eté indien” et “saison des couleurs” ne sont pas la même chose !
Vous avez envie de partir en voyage au Québec quand les érables deviennent rouges, que les feuilles jaune vif des Bouleaux contrastent au dessus des Osmondes Royales toutes oranges…Et bien sûr vous vous dites : L’été indien est la meilleure période pour visiter le Québec. Mais en réalité, c’est à la saison des couleurs que vous pensez !
L’été indien, ou comme on l’appelle au Québec “l’été des Indiens”, n’a rien à voir avec le changement de couleur de la végétation.
C’est un phénomène lié au redoux qui arrive parfois en Amérique du nord, après les premières gelées, donc plus tard dans la saison. Au Québec, l’été indien intervient entre mi-octobre et mi-novembre, et ce n’est pas chaque année ! Pour pouvoir parler d’été indien, il faut que plusieurs jours de suite, différentes conditions soient réunies : Une température supérieure d’au moins 5°C en journée et conforme aux normales saisonnières de nuit, peu de précipitations (moins de 5mm/jour en fait), du soleil, et au petit matin du brouillard. Donc conditions parfaites pour aller se promener à pied au parc national de Mauricie ou prendre un canoë dans une pourvoirie, on est d’accord… mais rien à voir avec le changement de teinte des feuillus.
Le tableau éclatant de couleurs que vous cherchez à admirer pendant votre voyage au Canada, c’est la “saison des couleurs” !
La bonne nouvelle, c’est que contrairement à l’été indien, la saison des couleurs se reproduit chaque année.
Par contre et n’en déplaisent aux photographes amateurs venus de loin immortaliser ces paysages aux couleurs incroyables, la date peut varier d’une année à l’autre et impossible de le savoir à l’avance… Les feuilles peuvent commencer à changer de pigmentation dès la mi-septembre en Ontario, au Nouveau Brunswick ou au Québec, et tomber au plus tard à la fin octobre. Une fenêtre de possibilités sur 6 semaines, pour un phénomène qui dure 2 à 3 semaines.
Sauf à acheter son billet d’avion au dernier moment et chercher dans l’urgence des hébergements (mais attention aux prix), nous conseillons aux amoureux de nature, randonneurs et photographes amateurs de privilégier la dernière semaine de septembre et la première quinzaine d’octobre pour prévoir leur itinéraire au Canada.
Ce changement explosif de couleurs s’étale en fait sur toute une partie de l’Amérique du Nord, pas seulement au Québec. Il est donc préférable de réfléchir plus globalement à votre circuit au Canada, aux activités que vous avez envie de faire, au type de villes que vous avez (peut-être) envie de visiter, pour décider les régions et découvrir les couleurs sur le parcours. N’oubliez pas que chez Les Éclaireurs Du Voyage, l’itinéraire est construit sur mesure, par des spécialistes de la destination. Autant choisir l’aéroport et la région qui correspondent le mieux à vos attentes !
Schématiquement, l’automne irradie de ses couleurs vives depuis les provinces maritimes de Nouvelle Ecosse (Nova Scotia) et Nouveau Brunswick (New Brunswick), en passant par les régions très boisées de Gaspésie, l’intérieur des terres du Québec, jusqu’à l’Ontario. La nature ne connaissant pas les frontières, côté Etats-Unis, les États du Maine, Vermont, New Hampshire, Massachusetts et New York ont eux aussi droit à ce spectacle de couleurs du vert au rouge. En moindre mesure, la Pennsylvanie et le Michigan.
Et de l’autre côté du Canada, on n’est pas en reste, loin de là !
Alors voici votre sélection (non exhaustive) des plus beaux endroits pour admirer l’été indien :
Nouvelle Écosse, Nouveau Brunswick, Gaspésie : Pour le contraste entre forêt et océan ! Ici les falaises stoppent souvent l’étendue immense d’ocre, rouge, vert, orange… juste au dessus des flots. Un agréable façon de combiner dans votre itinéraire à la fois les balades en forêt, peut-être des observations animales, et la flânerie le long des côtes, de phare en phare… à une saison qui reste encore douce et agréable.
Au cœur de la Gaspésie, les points de vue sont nombreux, les sentiers aussi; alors s’il ne fallait vous mentionner que 3 secteurs : Le Parc régional de Val-d’Irène pour ses points de vue dégagés depuis les hauteurs, le Cap Bon-Ami dans le parc national de Forillon pour le paysage à perte de vue et la possibilité d’observer les ours, et le Lac du Caribou en Haute Gaspésie pour profiter du paysage en canoë.
Dans les terres du Québec, le contraste entre l’eau et la forêt est aussi là. Sur la Berge Sud du fleuve Saint Laurent, le parc national du Bic et ses anses offrent à la fois des sentiers pour les randonneurs prêts à l’effort comme des points de vue faciles d’accès comme le belvédère Raoul-Roy. Sur l’autre rive, l’immense région de la Mauricie et des Laurentides alterne lacs et forêts, et toutes les activités qui en découlent ! Randonnée le matin, sortie en canoë l’après-midi, de quoi vivre son road trip au Québec comme un Québécois ! Et de retour à Montréal, ne manquez pas de monter au parc du Mont Royal…
Côté Ontario, le parc provincial Algonquin est une magnifique région vallonnée à découvrir, moins fréquentée et aux couleurs incroyables. Idéal pour une escapade de quelques jours si votre circuit au Canada vous emmène sur les berges du lac Ontario vers Kingston.
Dans l’Ouest canadien, les Rocheuses et leurs hauts sommets offrent des paysages incroyables : Dans les parcs nationaux de Banff, Yoho, Glacier, Jasper, les sommets sont parfois déjà enneigés, alors que le ciel bleu continue de se refléter sur les lacs alpins. Un camaïeu de couleurs jaune et orange parmi le vert foncé des conifères, mais aussi turquoise, émeraude et blanc ! Le passage de l’été à l’hiver peut se faire en l’espace d’une nuit dans les Rocheuses, et la poudreuse vous réserve la surprise en levant les yeux au petit matin. A noter que c’est la période où les Ours font les réserves pour l’hiver, et sont particulièrement faciles à observer jusque dans les vallées. Il est important de prendre en compte tous ces critères pour planifier le sens de votre itinéraire dans les Rocheuses. Parlons-en.
Moustiques ? L’été passé, on pourrait penser que les Maringouins ont disparu. A la période charnière de la saison des couleurs, fin septembre, il est encore un peu tôt pour le dire. En lisière des lacs, prévoyez des manches longues pour les fins d’après-midi car vous pourriez ne pas être les seuls à apprécier les derniers rayons du soleil ! Un conseil qui vaut aussi pour la mouche noire.
Santé ? Avec le contraste chaud froid des après-midis et des soirées, et la brise discrète mais fraîche qui se fait sentir, l’été indien surprend plus d’un voyageur. Gardez donc toujours à portée de main dans votre petit sac à dos une veste polaire ou un chandail comme le disent les cousins québécois.
Fermeture ? Avec l’arrivée de l’automne, la pêche et la chasse reprennent au Canada. Si les parcs nationaux comme celui de Mauricie ne sont pas ouverts à la chasse et permettent donc aux amoureux de nature et randonneurs d’utiliser tranquillement les sentiers, les réserves fauniques peuvent être rendues aux Québécois pour y pratiquer ces activités, comme dans la réserve des Chic-chocs. Les secteurs sont identifiés. A cette saison, il est important de réserver longtemps à l’avance la cabane au Canada qui vous fait tant rêver.
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